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L'écologie est d'abord une science de la vie. Or, la vie des sciences l'a globalisée pour en faire la science de l'environnement. Elle est devenue une science englobante qui attire d'autres disciplines et conduit vers une nouvelle utopie : inclure les sociétés humaines dans des natures plus ou moins idéalisées. Or cet objectif relève en partie du fixisme, selon lequel la nature se maintiendrait au mieux à l'équilibre. Pourtant tout y bouge en permanence. En outre, elle serait bonne par essence ce qui, en fait, n'a guère de sens. Ayons la volonté de passer d'une vision contemplative à une représentation dynamique : elle permet une meilleure compréhension des choses et donc des actions qui amélioreraient l'état actuel de nos environnements au bénéfice des générations futures. De nombreuses solutions existent déjà et d'autres sont tracées. Elles peuvent d'ailleurs être combinées afin d'améliorer les conditions de vie des humains, donnant ainsi corps à l'utopie initiale. Notre avenir n'est pas aussi sombre que celui décrit par les tenants des passions tristes !
Alain Pavé est professeur émérite à l'Université de Lyon 1 (Laboratoire de Biométrie et de Biologie Évolutive). Biométricien, spécialiste des sciences de l'environnement, il est membre de l'Académie des technologies et correspondant de l'Académie d'agriculture de France.
Marc Pavé est docteur en histoire, professeur agrégé en classes préparatoires littéraires aux grandes écoles, chercheur associé à l'unité de recherches MINEA de l'Université de Guyane et à l'Institut d'études avancées de l'Université de São Paulo (Brésil).
