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J'ai 26 ans, diplômée en droit et en communication, et j'accepte, ou plutôt César accepte ma candidature pour être son assistante, la fonction mémoire de sa vie, de son travail, de son atelier, de ses pérégrinations, de ses joies, car tout est inséparable. En 1989, César me demande de noter ce que je vois, ce que j'entends, « il faut bien que quelqu'un le fasse ». Ce qui suit est une accumulation d'anecdotes, de petites ou grandes histoires, drôles ou tristes, enthousiasmantes ou sordides, por tant sur presque dix ans de collaboration, de partage, de complicité, de rires, de colères avec un des plus grands ar tistes français. Ce n'est pas un récit, mais un témoignage au plus près du « Maître ».
Après ses études, Pascale Bokey s'engage pour la cause des handicapés dans le Mouvement des grands accidentés de la vie auprès de Michel Gillibert et Jane Birkin, enregistre accidentellement un disque, travaille pour un grand groupe de cosmétiques, puis passe dix ans dans l'atelier de César. Elle suit les cours de théâtre de Jean-Laurent Cochet, écrit des pièces, des scenarii, joue, se retrouve pendant des années à travailler sur les circuits de voitures de course puis devient brocanteuse. Aujourd'hui, son combat est celui de l'eau, à travers l'association Be Water One (BWO) qu'elle préside.
