La santé publique cherche à sauvegarder, à protéger et à améliorer le bienêtre de la population. Depuis une vingtaine d'années, elle se préoccupe aussi des inégalités qui se creusent en matière de santé au sein de nos sociétés. Cela va au-delà du simple accès aux services de soin (CSDH, 2008). Ainsi, on observe une corrélation grandissante entre le statut social et l'état de santé : plus une personne est défavorisée, plus sa santé se détériore, et vice versa. Par ailleurs, on constate qu'aujourd'hui une démultiplication des facteurs socioculturels influe directement sur la santé, dépassant largement le cadre traditionnel des professionnels de santé. Pour répondre à ces nouveaux besoins, la santé publique doit étudier les sources de la santé et de la maladie (Sherlaw, 2017), mettant en œuvre des politiques de la promotion de santé et de réduction des inégalités auprès de la population dans son ensemble, tout en choisissant de cibler des groupes à risques ou vulnérables.